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Décryptage

Les 6 bonnes raisons de jouer en classe

Le jeu a plusieurs bienfaits sur l'apprentissage.
Le jeu a plusieurs bienfaits sur l'apprentissage. © Adobe Stock/JackF
Par Charlotte Mauger, publié le 16 avril 2025
1 min

Être actif en classe, découvrir une notion complexe par soi-même, collaborer avec ses camarades… Le jeu dans un contexte scolaire a de nombreux bénéfices. En tout cas, tant qu’il est utilisé en complément des apprentissages classiques.

Jeux de société, jeux de rôles, jeux vidéo… et s’ils avaient leur place à l’école ? "Depuis une vingtaine d’années, les scientifiques s’intéressent de plus en plus à l’apport du jeu pour les apprentissages", souligne Judit Vari, enseignante-chercheuse à l'université de Rouen Normandie. Et pour cause, le jeu a plusieurs bienfaits sur l'apprentissage. Alors, voici six bonnes raisons de jouer en classe.

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Jouer pour être actif dans ses apprentissages

C’est l'essence même du jeu : le joueur est en activité tout le long de la partie ! Et c’est la même chose si le jeu se passe en classe. "Les élèves sont attentifs, motivés et s’impliquent dans la tâche par eux-mêmes", constate Claire Lommé, professeure de mathématiques et coordinatrice Ulis. "Or, on apprend mieux quand on est actif", complète Judit Vari.

Et comme le jeu est souvent un moment agréable, se mêlent ainsi plaisir et éducation. "Si les élèves prennent du plaisir à apprendre, ont envie d’apprendre, alors la partie est quasiment gagnée pour l'enseignant !" sourit Ophélie Colin, enseignante de SES.

Le jeu est aussi une manière de faire travailler sa mémoire. En découvrant une même notion de plusieurs manières, vous avez plus de chance de vous en souvenir durablement.

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Jouer pour appréhender une notion compliquée

Parfois une nouvelle notion peut sembler complexe, voire contre-intuitive. Dans ce cas, le jeu est une manière de se familiariser avec.

L'introduction des nombres négatifs en mathématiques est un bon exemple. On apprend à ce moment que soustraire un nombre négatif, c’est additionner son opposé. Par exemple, que 2-(-3) est égal à 2+3. C’est loin d’être une évidence. "La règle des signes est vraiment théorique. On peut choisir de l’énoncer comme une propriété à connaître mais elle aura un aspect un peu magique et les élèves n’en seront pas convaincus", explique Claire Lommé.

Mais si en manipulant des cartes à points positifs et négatifs, les élèves comprennent qu’enlever une carte négative fait gagner des points, alors c’est gagné ! La règle n’est plus magique.

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Jouer pour se tromper et prendre confiance

Au jeu, malheureusement, il arrive de perdre. Le jeu vous met donc face à vos erreurs et pourrait les dédramatiser. "Le jeu permet l’apprentissage par essais et erreurs. C’est une petite bulle à côté de la vie réelle, où tant qu’on respecte les règles, tout est permis : on peut tester, on peut se tromper et c’est sans conséquence", illustre Ophélie Colin.

Et puis, gagner aussi a des bénéfices, permettant de vous donner confiance en votre réussite. "Progresser, gagner des points ou remporter une partie suggère aux élèves qu’ils ont les capacités de réussir", ajoute l'enseignante de SES.

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Jouer pour se plonger dans le monde professionnel

Le jeu de simulation aussi est adapté aux apprentissages. En études de management, de gestion, de santé… cela permet de se glisser dans la peau d’un professionnel et de développer certaines compétences nécessaires dans ce métier, comme la communication, la négociation ou le rapport aux autres. "Ces approches ludopédagogiques sont en plein essor depuis une quinzaine d’années", a constaté Judit Vari. 

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Jouer pour réviser de manière plus ludique

À la maison, il est parfois difficile de voir clair dans tout ce qu’il y a à apprendre et à mémoriser. Mais le jeu a, là aussi, sa place. "Il permet de contrer les difficultés actuelles de l’apprentissage", affirme Ophélie Colin, qui a créé justement le jeu de société Passe ton bac d’abord !, un jeu de plateau permettant de réviser toutes les matières du baccalauréat des classes des 1re et terminale. Ce type de jeu rend les révisions plus amusantes tout en identifiant les points-clés du cours à retenir.

Mais attention, il ne suffit pas de jouer pour bien réviser ! Le jeu ne vous permet pas de travailler les savoir-faire : pour apprendre à faire une dissertation ou un exercice de maths, il faut aussi s'entraîner.

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Jouer pour développer ses compétences psychosociales

Il n’y a pas que les apprentissages scolaires. Qu’on joue à l’école ou ailleurs, on développe ses compétences psychosociales, qui sont utiles pour interagir en société ou pour son épanouissement personnel. Par exemple, en jouant, on communique avec les autres, on coopère, on perd et on doit gérer la frustration de l’échec, on doit parfois convaincre d’autres joueurs, etc. Des qualités utiles tous les jours.

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Mais on ne peut pas jouer tout le temps !

Pour que tous ces bénéfices fonctionnent, il faut cadrer le jeu : ne pas jouer à tous les cours, trouver le bon jeu ou ne pas jouer toute la séance. "Je commence toujours par une entrée en matière qui donne les objectifs du jeu et les règles. Et après le jeu, il faut faire le point sur ce que les élèves ont appris et laisser une trace de ce qu’ils ont fait", conseille Claire Lommé. Voilà la clé pour mêler l’utile à l’agréable !

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