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Témoignage

"Je me sens utile" : des jeunes diplômés racontent le sens qu'ils trouvent à leur travail

De nombreux jeunes aujourd’hui veulent exercer "un métier qui a du sens" pour eux.
De nombreux jeunes aujourd’hui veulent exercer "un métier qui a du sens" pour eux. © Vadym / Adobe Stock
Par Héloïse Weisz, publié le 08 novembre 2024
5 min

Obtenir une certaine reconnaissance, réaliser une mission concrète ou encore contribuer à la transition écologique, voilà les aspirations de nombreux étudiants aujourd’hui. Témoignages de cinq jeunes diplômés qui font "un métier qui a du sens", pour eux.

Sa vocation, Amélie, l’a trouvée au collège. Plus tard, elle serait infirmière"J’ai toujours eu cette idée d’aider les autres, de faire en sorte qu’ils aillent mieux." Mission accomplie : elle officie aujourd’hui dans le service de psychiatrie d’un hôpital de la région nantaise, après des études à l’IFSI de Dinan.

À l'âge de 23 ans, Amélie travaille tous les jours avec des patients atteints de schizophrénie, de troubles bipolaires ou en burn out. "On découvre comment le patient raisonne, comment va son humeur. Lors d’entretiens, on est là pour comprendre ce qui ne va pas, trouver des solutions avec eux. C’est passionnant".

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Des métiers en lien avec la solidarité

Tous ne trouvent pas "leur" métier qui a du sens du premier coup. Après des études en école de commerce, Lucie a d'abord travaillé comme consultante dans une banque. Un métier qui lui apprend beaucoup mais qui ne lui permet pas d'"agir afin que les entreprises s'inscrivent dans un monde plus durable."

Depuis la rentrée, elle est cheffe de projet RSE dans un cabinet de conseil à Angers. "L’idée, c’est de définir et de mettre en œuvre la politique sociale et environnementale de l’entreprise avec des engagements à court, moyen et long terme", raconte la jeune femme de 26 ans.

Par exemple, son entreprise, en partenariat avec des associations, forme des femmes réfugiées qui veulent travailler dans le secteur data. "Je me sens utile en faisant le lien entre des entreprises qui ont de l’argent et des associations."

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"Voir les gens évoluer vers une dignité, ça donne du sens"

Également diplômé d’école de commerce, Thomas est responsable de boutique Emmaüs à Paris. Le jeune homme de 26 ans a plusieurs missions, dont celle d’accompagner des salariés en insertion issus de parcours de migration, de rue ou vivant en marge de la société.

"Je suis arrivé en janvier 2024 à mon poste. Sur les 14 salariés accompagnés, 8 sont partis, c'est-à-dire qu’ils ont trouvé un emploi. Voir les gens monter en compétence, évoluer vers une dignité, ça donne du sens."

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De son côté, tout juste sortie de l’École nationale supérieure des métiers de la viande à Paris, Elise est désormais bouchère à Dieppe. "Ce métier, c’était pour être sûre d’avoir un emploi. Maintenant, c’est devenu une vocation"

Et pour cause : "c’est un travail qui demande beaucoup de finesse, de précision et qui fait appelle à la créativité dans la découpe et dans la décoration des viandes et des volailles", ajoute la jeune diplômée de 27 ans.

Au quotidien, son métier est aussi axé sur la transmission. "J’aime apprendre aux clients à mieux manger de la viande en les informant sur sa provenance mais aussi sur la façon de la cuisiner." De quoi recevoir "de la reconnaissance de la part de la clientèle", se réjouit-elle.

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Donner de la satisfaction, c’est aussi ce qui guide Emma dans son métier. À 25 ans, la jeune diplômée de Sciences Po Rennes est chargée de production pour des festivals et ses tâches sont variées

C’est elle qui accueille les invités du festival comme les réalisateurs et les producteurs et s’occupe de réserver leur billet de train ainsi que leur hôtel. C’est elle aussi qui recherche des soutiens financiers auprès des ambassades et des institutions culturelles. 

"La culture, c'est un milieu qui a du sens car on apporte des émotions aux gens. Le public passe un bon moment et c’est chouette de partager la création des artistes", ajoute-t-elle.

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Le sens, c'est aussi avoir des perspectives d'évolution

Un métier qui a du sens, c’est aussi, pour Amélie, un métier au sein duquel on peut évoluer. Infirmière en psychiatrie depuis un an et demi, elle se voit bien occuper plusieurs services au cours de sa carrière. "Je voudrais travailler au planning familial, faire de la prévention auprès de populations précaires. Et plus tard, devenir cadre de santé formateur dans un IFSI."

Ces perspectives d’évolution, Elise les a aussi dans son métier de bouchère : "D’ouvrier, il est possible de passer à gérant voire patron". Autre motivation pour elle, les concours régionaux et nationaux. D’ailleurs elle l’avoue, son rêve c’est de tenter le concours de meilleur ouvrier de France d’ici 10 ans.

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Reste pour ces jeunes diplômés la question du salaire, pas toujours à la hauteur et la charge de travail, conséquente. Pour son emploi de responsable de boutique solidaire, Thomas gagne seulement un peu plus du Smic tous les mois

"C’est difficile de jongler entre mon loyer et mon prêt étudiant mais c’est un sacrifice consenti. J’étais prêt à cette idée. Mon but, ce n’est pas d’arriver à 120 K par an, mon but c’est de vivre décemment", conclut-il.

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