Étudier aux États-Unis : "Le campus ? C'est comme une petite ville"... Nika, en immersion au coeur d'une université américaine

Les fraternités étudiantes, les conversions en dollars et la vie en voiture : l'aventure américaine a commencé en janvier pour Nika, 20 ans. Cette étudiante en programme grande école (PGE) au sein de l'école de commerce ICD a choisi la Floride pour son séjour aux États-Unis. Un séjour obligatoire de six mois à l'étranger qui lui permettra de valider sa troisième année. Le lieu exact ? L'université partenaire Florida Atlantic University, à environ une heure de Miami.

Pour Nika la grande surprise à son arrivée c’est d’avoir pu composer elle-même son planning de cours. "Moi j’ai choisi une major "business", et je ne pouvais choisir tous les cours que je voulais." Plus de liberté donc dans les disciplines suivies, et plus de liberté aussi dans les parcours.

"Les Américains, peu importe les cours qu'ils font l'année précédente, ils ont toujours le choix de se réorienter. Par exemple si on est en criminologie et qu'on veut aller en robotique, on peut rechoisir ses cours ce qui n'est pas possible en France."

Globalement, Nika a trouvé que les cours étaient "beaucoup plus poussés". "Les Américains sont parfois perçus comme moins éduqués, parce qu'ils ne s'attardent pas sur le général. Mais quand c'est une matière spécialisée, là ils étudient vraiment en profondeur la spécialité. Quand j'avais des cours sur l'Hotel management, c'était vraiment travaillé dans le détail", estime la jeune femme.

"Le campus est assez grand, comme une petite ville avec un coiffeur, des fast-foods, une cantine, une super salle de sport gratuite", raconte Nika qui vit ici depuis trois mois dans une colocation de quatre personnes, qu'elle paye 5.400 dollars le semestre. "Je ne voulais pas me sentir isolée", confie l'étudiante. "Il y a différents types de logement. Ici, chacun a sa chambre, on a un salon et une cuisine équipée, et la résidence a une piscine gratuite." Les prix commencent à environ 3.500 dollars pour un semestre pour un studio. Et Nika met en garde : "Quand on arrive on doit s'acquitter de tous les frais dès le début".

"La vie de campus est super sympa, il y a des fraternités et sororités qui animent le campus pendant toute l'année avec des soirées, des événements...", raconte Nika, qui s'est vite liée avec un groupe d'élèves du monde entier lors d'une présentation du campus. "Par contre pour en faire partie c'est payant, minimum 500 dollars par mois", s'étonne l'étudiante, qui ne comprend pas l'avantage à "dépenser autant par mois" en dehors de se faire un réseau.

Nika a vite noté l'importance de la voiture pour les sorties. "Le campus est tellement grand que tout le monde se balade en voiture", témoigne-t-elle. "Ça devient vite cher quand on fait des sorties puisqu'il faut prendre des Uber - sinon c'est vite 1h30 en transport, il n'y a pas de métro, que des bus." "Miami c'est une ville à faire", ajoute l'étudiante qui a aussi visité d'autres villes alentour entre bars, auto-tamponneuses et karaokés.

"Les Américains sont super ouverts, c'est la culture", s'enthousiasme Nika. Problème pour elle : "Je n’ai que 20 ans", déplore-t-elle, et "il faut 21 ans ici pour être majeur, ça fait une grosse différence. Je suis trop jeune pour avoir accès aux bars et boîtes de nuit". Autre inconvénient : "quand tu as moins de 25 ans, tu payes énormément de frais pour louer une voiture en tant que jeune conducteur."

Attention donc à bien gérer son budget : on "dépense plus que ce qu'on pensait à l'origine. Je me suis vite retrouvée à dépasser mon budget", reconnaît Nika. D'autant que "les personnes ne parlent pas en TTC donc il faut prévoir les taxes en plus, 20% au restaurant à Miami !"

Ses conseils pour faire des économies : "Prendre un compte Uber One, voire une location de voiture parce que ça revient moins cher". Et réserver son avion dès son acceptation de visa, "car à l'avance on peut en avoir pour 400 euros deux bagages compris."

Le visa de Nika court jusqu'à début juin, mais elle envisage sérieusement de prolonger son séjour. "Je peux convertir mes crédits ECTS de France et rester un an de plus pour passer un diplôme américain. Mais la question qui se pose, c'est l'argent, car du coup il faudra tout payer et un an ici, c'est 46.000 dollars !"

Elle se renseigne quand même sur les bourses possibles, et rentrera sinon à Paris, avec l'idée de revenir un an en fin de master. Elle sait déjà qu'elle va faire un road trip à la fin du semestre, du "sud des États-Unis jusqu'à la côte ouest" en voiture avec son petit ami.