Qu’apprend-on en licence sciences de l’éducation et de la formation ?

Dans ce programme de trois ans, où les sciences humaines et sociales ont une place de choix, les élèves se préparent aux concours de CPE ou d’enseignants mais aussi à des emplois variés autour de l’éducation, de la médiation et de la formation.
Vidéo : la Licence Sciences de l’Éducation en 3 minutes
La licence sciences de l’éducation et de la formation s’adresse à "tous les jeunes intéressés par les situations d’éducation, notamment le sport et l’animation, par la transmission, les questions d’apprentissage", décrit Maude Hatano-Chalvidan, enseignante en sciences de l’éducation à l’université de Strasbourg (67).
Le parcours s’étend sur trois ans et l’admission se fait, le plus souvent, après un bac général ou dans le cadre d’une reprise d’études.
Un penchant pour les sciences humaines et sociales
"Les sciences de l’éducation restent des sciences humaines et sociales, il vaut donc mieux avoir un penchant pour les humanités", rappelle Maude Hatano-Chalvidan. La licence comprend un socle théorique important : cours approfondis et universitaires sur l’apprentissage et la pédagogie, la philosophie, la psychologie, la sociologie, l'histoire des idées éducatives ou encore la théorie de la formation pour adulte. Le tout avec une spécialisation progressive au cours des trois années de formation.
Un tel cursus, axé sur les sciences humaines, ne convient pas à tout le monde. Mais il est toujours possible de devenir professeur des écoles en préparant le concours à partir d’une autre licence, de lettres, de langue ou de science, par exemple.
Une licence tournée vers la pratique
Au-delà de la théorie, la professionnalisation fait partie "de l’ADN de la discipline", confie Maude Hatano-Chalvidan. Certains TD sont donc orientés vers la pratique. La plupart des licences incluent aussi des stages au cours des trois années de formation. "Cela permet d’avoir un contact avec le terrain, car la réalité d’une salle de classe peut mettre à l’épreuve un projet professionnel", explique l’enseignante de l’université de Strasbourg.
Dans cette formation, les élèves étudient aussi une langue étrangère et suivent des cours leur permettant de travailler leur projet professionnel, avec des activités sur l’écriture d’un CV ou d’une lettre de motivation, des ateliers d’interviews de professionnels ou encore des conférences sur le monde professionnel.
Plusieurs débouchés possibles
En fonction des universités, plusieurs parcours de licence sont proposés. Certains sont orientés dès la L1 vers la préparation des concours de professeur des écoles, avec des matières scolaires (français, mathématiques, art, sciences et technologies), en plus des sciences sociales. Certaines universités proposent quant à elles un tronc commun en L1 avec une formation en Staps ou un parcours "sociologie, philosophie, sciences du langage". Certains établissements sont en pointe sur les pédagogies alternatives. "Il y a des spécificités locales, il ne faut donc pas hésiter à solliciter les enseignants avant de faire son choix", conseille Maude Hatano-Chalvidan.
D’autres parcours sont plus généralistes et préparent aux métiers de la formation, souvent mal connus des élèves de lycée. Ils sont pourtant nombreux et variés : formateur pour adultes, éducation populaire, accompagnement socio-professionnel, médiation dans le domaine culturel, gestion des parcours dans un centre de formation, ingénierie pédagogique, conception de plateforme de e-learning…
Après la L3, beaucoup continuent en master sciences de l’éducation et de la formation, ce qui permet de se spécialiser et d’accéder à des métiers de coordination, avec plus de responsabilités. Une minorité d’élèves choisit la recherche.
La licence prépare aussi au concours de CPE . Des élèves préfèrent quant à eux s’orienter vers les concours d’éducateur spécialisé ou d’assistant social.