Gabriel Attal lance Faire Face, son association de lutte contre le harcèlement scolaire

Avec cette association, l’ancien Premier ministre entend améliorer la prévention en milieu scolaire et l'accompagnement des victimes.
Ce mercredi 6 novembre, l’ancien ministre de l'Éducation nationale et Premier ministre, Gabriel Attal, a annoncé le lancement de son association Faire Face dédiée à la lutte contre le harcèlement scolaire.
Il en sera le co-président, avec Béatrice Le Blay, mère de Nicolas, un adolescent harcelé qui a mis fin à ses jours à 15 ans en septembre 2023 et Elian Potier, président de l’association Urgence Harcèlement.
Un meilleur accompagnement des victimes de harcèlement
L'association se donne pour objectif "d'accélérer la lutte contre le harcèlement scolaire" et veut prendre part au combat aux côtés d’autres associations engagées sur le terrain.
Parmi ses missions, l’association va développer la prévention du harcèlement en milieu scolaire en permettant aux établissements de trouver des acteurs fiables pour mener des interventions dans les collèges et lycées.
L’association souhaite également s’engager en faveur de la formation auprès de la communauté éducative et des parents, et de l’accompagnement des jeunes victimes et de leur famille en cas de dépôt de plainte.
De nombreuses mesures de lutte contre le harcèlement
Il y a un an, Gabriel Attal avait fait de la lutte contre le harcèlement scolaire l'un des marqueurs de son court mandat de ministre de l'Éducation nationale. Il a notamment permis l’adoption d’un décret qui vise à transférer l'élève harceleur dans un nouvel établissement, généralisé le programme pHARe dans tous les collèges et les lycées, et instauré des cours d'empathie à l'école primaire.
"On a changé les règles. Beaucoup d'actions ont été engagées, mais on fait encore face à un problème systémique dans nos écoles", a souligné le député.
Du harcèlement n'importe où
Présente au lancement de l'association, Miel Abitbol, co-fondatrice de l’application Lyynk, dédiée à la santé mentale des adolescents, a fait part du harcèlement qu’elle a subi alors qu’elle était en 3e. "J’ai subi du revenge porn , c'était des mois d’humiliation. Je n’ai pas réussi à parler de mes problèmes. Mes parents ont tout appris quelques mois plus tard, sur un lit d’hôpital après une tentative de suicide."
Comme elle, un million d’élèves déclarent avoir été harcelés, selon un sondage Ifop. Et le harcèlement peut arriver n’importe où : 94% disent avoir été victimes de harcèlement dans la cour de récréation, 83% dans les couloirs, et 60% dans la salle de classe.
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