Classement des villes étudiantes 2025 : notre méthodologie

Pour cette 20e édition, le classement des villes étudiantes s'inscrit dans la continuité de la précédente édition. Les critères classants pour le classement général restent au nombre de 12. Des modifications de certains critères ont été pratiquées à la marge, dans un but d'amélioration de notre analyse. Le tout permet d’enrichir et consolider le palmarès, afin de mieux vous informer.

Au mois de février 2025, les équipes de l'Etudiant ont envoyé un questionnaire aux villes participantes afin de récolter des informations sur leurs dispositifs à destination des étudiants. De février à juin 2025, nos journalistes ont recueilli en parallèle les données publiques que nous utilisons pour calculer nos critères. Nous avons vérifié les informations, puis procédé à l'établissement du palmarès.

A moins d'un an des élections municipales, quelques précisions sur notre classement s'imposent. Ce dernier est réalisé en totale indépendance par la rédaction de l'Etudiant. L'objectif de ce classement n'est pas de distribuer les mauvais points : une ville dernière de notre classement n'est pas labellisée "mauvaise ville étudiante".

Notre ambition est de fournir aux étudiants et leurs parents un outil comparatif et surtout informatif, analysant par le biais de certains critères la performance des villes observées et les classant entre elles sur cette base. Beaucoup d'éléments qualitatifs, ou relevant de la perception subjective qu'on peut avoir d'une ville, ne sont pas analysés dans notre classement, souvent par manque de sources.

Ainsi, nous ne cautionnons pas toute tentative de récupération politique de ce classement. Si la politique des villes est observable dans certains critères comme les initiatives locales ou la culture, le classement de l'Etudiant n'a pas l'ambition de donner une photographie complète du travail des élus, mais d'informer les jeunes sur un ensemble de critères choisis et portés par la rédaction.

Le classement de l’Etudiant évalue les 47 unités urbaines françaises dans lesquelles vivent plus de 8.000 étudiants. Une unité urbaine est définie par l'Insee comme "une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) qui compte au moins 2.000 habitants".

Utiliser ce découpage permet d'englober également dans notre périmètre les campus se situant à l'extérieur des villes centrales. Par exemple, si nous regardions uniquement les villes, et non pas les unités urbaines, tous les étudiants situés sur les campus de Pessac et Talence autour de Bordeaux ne seraient pas comptabilisés dans nos zonages. Nous perdrions alors une partie importante des informations sur cette ville. C'est pourquoi vous retrouverez dans ce classement plusieurs communes regroupées : Aix-en-Provence et Marseille, Douai et Lens ou encore Pointe-à-Pitre et Les Abymes.

Ce sont donc des unités urbaines que nous comparons. Ainsi, lors de la collecte de données pour le nombre de musées par exemple, nous comptabilisons tous les musées présents dans toutes les communes de l'unité urbaine, et pas simplement ceux dans la ville désignée.

À partir de 12 indicateurs (indiqués "classant" dans le tableau ci-dessous), des points sont accordés à chaque unité urbaine. Par exemple, plus l’offre de formation pour 100.000 habitants est élevée, plus la ville aura de points. Pareillement, plus les villes proposent une offre culturelle intéressante, plus elles auront de points.

Comment nos points sont-ils attribués ? Nous récupérons d'abord les données pour chaque unité urbaine et les vérifions. C'est de loin l'étape la plus longue. Ensuite, une fois que chaque donnée a été validée, nous comparons toutes les villes entre elles dans chacun de ces critères et les répartissons sur une échelle de 10 points.

A la fin, chaque ville obtient une note totale sur 121 points (au maximum) qui permet d’établir notre classement général. Tous les critères possèdent le même poids dans le classement général. Parmi ces 13 critères, celui de "la présence de transports de nuit" dans l’unité urbaine est prise en compte sous la forme d’un point bonus.

Pour faciliter la lecture, l’ensemble de ces indicateurs sont regroupés dans cinq familles de critères :

1. L’attractivité : cette thématique observe la force d'attraction de l'unité urbaine. Est-ce que l'évolution du nombre d'étudiants en 10 ans est importante ? L'unité urbaine arrive-t-elle à attirer des étudiants internationaux ?

2. La formation : l'objectif de cette thématique est de regarder l'offre de formation, ainsi que la présence de grandes écoles sur le territoire.

3. La vie étudiante : cette thématique observe les initiatives locales mises en place par la ville pour accompagner et accueillir les jeunes (aides sociales, pass culture...). L'offre culturelle fait aussi partie de la vie étudiante.

4. Le cadre de vie : en dehors des cours, il y a aussi les conditions de vie. Cela comprend les dépenses théoriques pour pouvoir se loger ou se déplacer, mais aussi le nombre d'équipements sportifs, la surface des parcs et jardins publics, ou encore la qualité de l’air respiré par la population. Tout ce qui peut faire un cadre de vie agréable, et un coût de la vie abordable.

5. L’emploi ou le dynamisme économique : car après avoir obtenu son diplôme, l'objectif est bien de trouver un emploi. Cette thématique montre les villes les plus attractives pour travailler

Sur la fiche détaillée de chaque ville, accessible en cliquant sur le nom de celle-ci dans le classement général, vous pouvez retrouver le nombre total de points attribués pour chaque critère, et donc chacune des familles. D'autres indicateurs, comme l’avis des étudiants, apparaissent également dans notre classement. Ces éléments ne sont pas classants, mais sont fournis à titre indicatif.

Nous classons dorénavant par intervalles de dix rangs les villes à partir de la 11e place.

Nous avons effectué quelques modifications dans certains critères dans une logique d'amélioration de notre classement. Ainsi, dans le critère prépas et grandes écoles, nous prenons désormais en compte l'ensemble des classes préparatoires d'une ville. Jusqu'à maintenant, nous ne prenions que les meilleures, classées au-dessus de la moyenne nationale dans notre classement annuel des prépas. Notre souhait est de ne pas ajouter d'élitisme dans un critère qui l'est déjà par nature.

Du côté de la santé, nous avons pris en compte les données de la Drees (service statistique du ministère de la santé) sur le nombre de spécialistes en dermatologie et gynécologie présents dans les aires urbaines que nous classons. Normalisées, ces données ont été ajoutées au reste des informations déjà analysées.

Concernant les étudiants internationaux nous avons conservé les valeurs, et donc les notes, publiées en 2024 en raison d'un retard dans la mise à jour de la base de donnée ministérielle.

Les critères de santé et de qualité de l'air ont été revus à la baisse dans leur pondération. En effet, nous considérons pertinent d'insérer ces informations au regard de leur importance pour la santé des étudiants. Cependant, nous avons jugé que dans le cadre d'un classement des villes étudiantes, ils ne méritaient pas le même nombre de points que d'autres critères comme l'offre de formation, le logement ou la part d'étudiants. Ils comptent dorénavant pour 5 points.

Une mise à jour dans les données du ministère sur le nombre d'étudiants a permis de mieux prendre en compte le nombre d'étudiants dans les villes. Cela se traduit par une forte augmentation d'une ville notamment dans les critères utilisant cette donnée et donc dans le classement, Le Mans.

Un peu moins de 10 ans durant, nous avons utilisé des données sur le nombre de voyageurs par habitant se servant des transports en commun pour notre critère des transports. Cette base n'étant plus à jour, nous avons pris le temps entre le classement 2024 et celui de 2025 de chercher une alternative. Cette dernière a été trouvée sous la forme d'une base de l'Insee donnant une information semblable : la part des actifs occupés de 15 ans ou plus utilisant principalement les transports en commun pour leurs trajets domicile-travail, en 2021. Cela permet d'apprécier, au-delà du prix, une certaine idée de la qualité du réseau.

Enfin, le logement a été repensé dans le cadre de notre baromètre exceptionnel dédié à cette thématique.

Les principales sources utilisées pour ce palmarès sont des données publiques fournies par l’Insee, le ministère de l’Enseignement supérieur, le ministère de la Culture, les Crous...

En plus de ces données publiques, nous nous sommes également appuyés sur un questionnaire que nous établissons chaque année, et que nous avons envoyé aux villes figurant dans le palmarès. Ce questionnaire nous permet notamment de connaître les initiatives locales mises en place par les villes à destination des étudiants, comme l'existence d'un pass culture, les événements organisés à la rentrée pour accueillir les étudiants, ou encore les éventuelles aides à la mobilité. Compilées, toutes ces informations nous permettent ainsi de rédiger les différents articles qui analysent le classement des villes.

Comme l’année dernière, nous nous appuyons sur LocService pour calculer le loyer moyen d’un studio au sein de chaque ville étudiante.