L'ESMA (Réseau d’écoles d’arts Icônes) s’engage pour le bien-être de ses étudiants
Proposé par Réseau Icones

Le réseau d’écoles Icônes, établissement réputé à l’international pour ses formations aux métiers du jeu vidéo, du cinéma d'animation 3D et des effets spéciaux, vient d’annoncer des mesures dédiées à l’amélioration du bien-être de ses étudiants. Un engagement inédit alors que les critiques montent contre les écoles privées.
« Nous savons que suivre une formation artistique exigeante demande de l’engagement, de la persévérance et ne peut exister sans une certaine sélectivité et beaucoup de travail ». Ainsi commence le courrier adressé par la direction de l’école, le 5 mai dernier, aux étudiants de ses sept campus pour leur détailler les mesures d’amélioration de leur accompagnement pédagogique, psychologiquement et des environnements de travail.
La lucidité est donc de mise : en effet, à l’ESMA, fleuron mondial de la formation des professionnels du jeu vidéo, du cinéma d'animation 3D et des effets spéciaux, la sélection est drastique et la pression forte. Cela explique sans doute que des dizaines de projets d’étudiants soient, chaque année, sélectionnés dans les plus prestigieux festivals internationaux, et que nombre d’entre eux soient engagés dans les plus grands studios du monde. Malgré tout, cette course à l’excellence peut aussi avoir des effets néfastes sur la santé mentale des étudiants.

La santé mentale des étudiants, une préoccupation majeure des écoles d’arts
Depuis quelques semaines des témoignages en ligne ont révélé que les écoles d’arts ne sont pas toujours irréprochables dans l’écoute et l’accompagnement de leurs étudiants : agissements sexistes impunis ou solitude face à la détresse mentale ont ainsi été dénoncés dans plusieurs établissements.
A contrario, dans un secteur pointé du doigt, le réseau Icônes semble plutôt exemplaire face à ces enjeux : l’ensemble des campus est pensé et aménagé pour faciliter la vie des étudiants. Ces derniers peuvent se loger, se nourrir, étudier et mener tous leurs projets sur place avec du matériel de haut niveau. Ils bénéficient de studios d’enregistrements et de salles d’études dont l’ergonomie est spécifiquement étudiée pour les préserver.
Malgré cela, la croissance rapide du réseau sur les trois dernières années – Icônes a fait l’acquisition de deux nouveaux campus - a poussé la direction à lancer une nouvelle réflexion pour aller encore plus loin, et rester en phase avec les préoccupations de ses étudiants.

Dans le réseau Icônes, des mesures pour rompre l’isolement et impliquer les étudiants
Après plusieurs mois de réflexion, de déploiements de mesures tests sur des sites pilotes, de travail impliquant des prestataires extérieurs spécialisés, la direction du réseau a ainsi annoncé, le 5 mai dernier, un plan d’action destiné à améliorer non seulement le bien-être des étudiants mais aussi des salariés. Il s’agit là d’une première dans les écoles d’arts françaises.
Par exemple, une plateforme de signalement utilisable par tous a été mise en place pour dénoncer des faits de violence physique, sexuelle ou psychologique, que l’on en soit victime, témoin ou tiers. En parallèle, des personnes ont été spécifiquement formées à l’accueil de la parole des victimes, à la façon dont une enquête interne doit être menée – nécessairement anonymisée – et surtout aux suites que l’on peut donner pour que les faits soient qualifiés et les responsables poursuivis. Seules ces personnes sont habilitées à recevoir les témoignages et les plaignants, ces derniers sur la base du volontariat.
Au-delà de ces signalements, la direction d’établissement souhaite davantage impliquer les étudiants dans la conception de leurs environnements d’études. Une phase de test a d’ailleurs mis en lumière les bienfaits d’une telle démarche : agilité plus grande, augmentation de la satisfaction des étudiants, de la qualité des travaux, etc. Ainsi, avant la fin du mois de mai, tous les campus seront dotés d’un « Conseil de la vie étudiante ». Regroupant un étudiant de chaque filière, un membre de la direction d’établissement, un représentant administratif, un enseignant et un membre du BDE, cet organe consultatif est chargé de se réunir pour faire remonter d’éventuelles difficultés rencontrées par les étudiants, et formuler des propositions d’initiatives sur n’importe quel sujet lié à la vie des étudiants : activités culturelles, sportives, sociales, mais aussi conditions d’étude et de travail. Dans son courrier aux étudiants, la direction de l’établissement considère que « Le Conseil de la Vie étudiante est un outil important pour renforcer la circulation des idées, la co-construction d’initiatives et le sentiment d’appartenance à la communauté de l’école ».
Les mesures annoncées par le Réseau Icônes seront toutes mises en place d’ici la rentrée de septembre 2025.