Champion olympique, le volleyeur Théo Faure a un pied sur le terrain et l'autre en école d'ingénieurs

Lors des Jeux olympiques de Paris 2024, Théo Faure a brillé sur le terrain avec l'équipe de France de volleyball, sacrée pour la deuxième fois consécutive. Joueur professionnel en Italie, le jeune homme suit ses études en ingénierie à l'INSA Toulouse.
"Je suis très fier de cette médaille, d’avoir contribué à la victoire avec cette équipe. On a vécu des choses folles ensemble, ça apporte de la confiance et une énergie incroyable", triomphe Théo Faure quelques semaines après les JO.
Volleyeur professionnel depuis 2019, l'athlète de 24 ans a remporté la médaille d'or avec l'équipe de France de volleyball lors des Jeux olympiques de Paris 2024. Un doublé historique pour les Bleus, trois ans après leur titre olympique lors des Jeux de Tokyo.
Aujourd'hui, Théo est reparti en Italie, dans le club de Cisterna dans lequel il évolue depuis un an. Malgré cette rentrée sportive chargée, avec la reprise des entraînements, le jeune homme poursuit ses études d'ingénierie à distance en quatrième année à l’INSA Toulouse en spécialité génie physique.
Des études aménagées
Théo a intégré l'école d'ingénieurs toulousaine en 2017 après s’être renseigné sur les différentes écoles qui pouvaient proposer des aménagements dans son cursus en tant que sportif de haut niveau.
L'établissement a proposé un allongement de ses années d'études ainsi que des séances de tutorat pour rattraper les cours, lui permettant ainsi de rejoindre le club professionnel de volleyball de Toulouse et son centre de formation.
"Chaque année, avec l’INSA, on a réussi à trouver les solutions qui me convenaient. Les professeurs sont vraiment à l’écoute. Au centre de formation, on a dit à la plupart des joueurs qu’on allait pouvoir aménager les études, mais en réalité, on acceptait seulement les absences."
Depuis 3 ans, priorité au volley
En 2021, une nouvelle étape attend le jeune volleyeur, en quête de performance. "À la fin de ma quatrième année à Toulouse, j’ai décidé de passer un cap dans ma carrière sportive et de changer de club. Je suis donc allé à Montpellier pendant deux ans, on a même gagné le championnat la première année."
En partant de Toulouse, Théo sait que le volleyball allait prendre une part plus importante dans sa vie. "J’ai vraiment diminué le rythme en termes de cours. Mais j’avais à cœur de garder l’INSA à côté. Je revenais parfois pour certains travaux pratiques et examens, ce n’était pas forcément très régulier."
Après ses premières sélections en équipe nationale, l'étudiant prend la décision de prioriser encore plus sa discipline sportive et rejoint le club de Cisterna, en Italie. "Le championnat italien, c’est l’un des plus relevés, on y retrouve les plus grosses équipes du monde." Le joueur a même été désigné meilleur marqueur du championnat élite du volleyball en Italie à la fin de l'année 2023.
La vie d'un étudiant isolé
Au fil du temps, le sportif réussit à trouver son équilibre entre le terrain et ses études d'ingénierie. Mais l'absence de contact avec les autres étudiants lui pèse de temps en temps. "Cette perte d’interaction sociale avec des gens hors du milieu volley, c’est le plus dur. Je vais devoir retourner à Toulouse pour certains travaux pratiques, mais ce ne sera pas du tout avec les autres élèves."
Heureusement, depuis son arrivée à l’INSA, Théo peut compter sur le soutien d’Arthur Vignolles, joueur de rugby professionnel pour le club du Stade Niçois, avec qui il suit le même cursus. "On s’est mis d’accord pour faire à peu près les mêmes matières, on s’entraide pour les révisions."
Avant les JO 2028, un diplôme à décrocher
Pour l'instant, Théo n'a pas l'intention de redonner la priorité aux études. En plus du championnat italien, le jeune homme a bien l'intention de décrocher une qualification pour les Jeux olympiques de Los Angeles en 2028.
La réalité des élèves ingénieurs n'est pourtant pas très loin, car la question du stage de fin d’études, obligatoire pour décrocher le diplôme d’ingénieur, commence à se poser. "Il y a encore beaucoup d’inconnu, admet l'étudiant. Je découvre des matières intéressantes, mais c’est difficile de savoir ce que ça va vraiment donner." Prochain objectif pour l'ambitieux étudiant-sportif : décrocher à la fois son diplôme et un troisième titre olympique.