Devenir Cordiste : métier, études, salaire

Un cordiste est un professionnel capable d’aller là où personne ne va, pour effectuer des travaux en plus ou moins grande hauteur comme des nettoyages de bâtiments historiques, de vitres d’un gratte-ciel, des réparations ou des travaux de rénovation sur des façades d’immeubles ou des toitures, la construction d’un viaduc, etc. Tout cela en s’entourant de règles de sécurité très strictes. 

La journée d’un cordiste commence par une préparation minutieuse. Sur chaque chantier, il vérifie son matériel – cordes, harnais, mousquetons – avant de s’équiper pour nettoyer les vitres d’un immeuble, par exemple. Avec son binôme, il installe les dispositifs de sécurité, comme des lignes de vie, pour garantir une intervention sans risque. Ces tâches demandent concentration et précision, car la moindre erreur peut être dangereuse.

Il peut aussi poser des filets de protection sur une falaise. Le cordiste analyse le terrain, ajuste ses techniques aux conditions météo et collabore étroitement avec son équipe.

Cette alternance entre préparation, intervention physique et coordination reflète un quotidien rythmé par la diversité des environnements et la rigueur imposée par la sécurité. « Son matériel est perfectionné, explique un cordiste, directeur d’une société de travaux en accès difficiles. Il se sert d’échafaudages, de nacelles élévatrices, de câbles anti-chute, de harnais permettant une sécurisation optimale ».

Au quotidien, les missions d’un cordiste peuvent se décliner à travers différentes activités :

• Installer des équipements de sécurité pour travaux en hauteur.

• Mettre en place des cordes d’accès aux postes de travail.

• Réaliser des travaux de nettoyage en hauteur.

• Effectuer des opérations de maintenance d’équipements.

• Rénover des structures difficiles d’accès.

• Restaurer des façades ou monuments historiques.

• Poser des filets de protection contre les chutes de pierres.

• Monter des antennes ou pylônes électriques.

• Entretenir des installations électriques en hauteur.

• Élaguer ou abattre des arbres potentiellement dangereux.

• Manipuler des outils spécifiques en suspension.

• Sécuriser des zones de chantier au sol.

• Contrôler l’état du matériel avant intervention.

• Respecter les normes de sécurité strictes.

Le cordiste peut se former de différentes manières. Il existe un CQP (certificat de qualification professionnelle) de cordiste reconnu au niveau CAP. Il s’organise autour de plusieurs modules théoriques, réglementaires et de mises en situation pratique.

La formation de l’IRATA (portée et dispensée par Athis School) est connue dans le monde entier pour son système d’accès par cordes très perfectionné et non-envahissant. Elle offre une formation de niveau 1 à 3, la formation de plus haut niveau permettant de superviser un chantier et de manager une équipe.

Bon à savoir : le GRETA Ardèche-Drôme propose aussi une formation unique pour des profils ayant le bac et une première expérience professionnelle dans un métier technique : une certification de technicien cordiste – superviseur, en apprentissage.

Bien sûr, si vous avez le vertige, abstenez-vous !

Pour devenir cordiste, vous devez aimer le travail en extérieur et avoir une bonne condition physique. Être à l’aise en hauteur est un prérequis évident, mais cela ne suffit pas : calme, concentration et précision font toute la différence en situation délicate.

Grâce à votre formation, vous savez analyser les risques et être rigoureux dans les process de sécurité.

Le cordiste est salarié ou responsable d’une entreprise dont les clients peuvent être des syndicats de copropriétés, des agences immobilières, des gestionnaires de parcs immobiliers, des architectes, des administrations, des collectivités locales ou tout simplement des PME et des particuliers.

En fonction de la dangerosité de son métier, de son expérience, de sa formation ou encore de la taille de l'entreprise qui l’emploie, la rémunération d’un cordiste varie entre 2 000 et 3 000 € bruts par mois.