Qu’est-ce qu’un bachelor ?
Les formations de type bachelor en trois ou quatre ans après le bac fleurissent désormais dans la plupart des secteurs d’enseignement. Mais l’offre est extrêmement hétérogène et souvent peu lisible. L’Etudiant vous explique tout.
De nombreuses écoles du supérieur, privées ou consulaires, et en particulier les écoles de commerce, proposent aujourd’hui un bachelor. Un titre d’inspiration anglo-saxon, qui sanctionne un cursus de trois et quatre ans d’études après le bac.
L’offre de bachelors a explosé ces dernières années. Il en existe dans une large palette de disciplines : management, ingénierie, arts, immobilier, sciences, communication… L’appellation recouvre, de fait, une très forte hétérogénéité de formations, en matière de sélectivité, de qualité académique, de qualification du corps enseignant et d’insertion professionnelle.
Un titre de niveau bac+3 ou 4, différents critères de reconnaissance
Le bachelor n’est pas un diplôme, mais un titre d’école de niveau bac+3 ou bac+4 pour les Bachelors of Business Administration (BBA), ouvrant sur l’attribution de 180 (ou 240) crédits ECTS. Là réside la difficulté : n’importe quelle école peut créer son bachelor.
Trois critères permettent toutefois de trier le bon grain de l’ivraie. Le plus courant est la certification RNCP (Répertoire national de certification professionnelle) de niveau 6 (bac+3/4). Accordée par France compétences, rattachée au ministère du Travail, elle garantit un niveau de compétences techniques.
Enfin, depuis janvier 2020, les écoles peuvent demander le grade licence pour leurs bachelors. Les quelques dizaines qui ont obtenu à ce jour ce précieux sésame (essentiellement des écoles de commerce et d'ingénieurs) doivent répondre à des critères stricts : qualité de l'enseignement, partenariat avec des établissements, statut et nombre de professeurs et de chercheurs, adossement du programme à la recherche, ancrage territorial, etc. Sans oublier la politique sociale : ces bachelors doivent pouvoir recevoir des boursiers Crous.
Le bachelor, une formation très professionnalisante
Le bachelor vise à former des diplômés immédiatement opérationnels. C’est pourquoi le programme, construit en étroite relation avec les entreprises, est dominé par le concret. Les enseignements sont conçus sur le mode projet, par petits groupes, et souvent dispensés par des professionnels en exercice.
Le suivi de chaque étudiant est personnalisé. Le cursus comprend de longues périodes en immersion professionnelle, sous forme de stages ou d’alternance (contrat d’apprentissage ou de professionnalisation).
Le Bachelor universitaire de technologie
Depuis 2021, le DUT est remplacé par le BUT (Bachelor universitaire de technologie), une formation en trois ans doté du grade de licence. Ce nouveau bachelor allie théorie et pratique et se déroule sur trois ans, contre deux ans pour le DUT. Il existe 24 mentions (correspondant aux spécialités du DUT qu’il remplace) proposées dans 111 IUT (instituts d’études universitaires). A noter que le DUT ne disparait pas complètement, il devient un diplôme intermédiaire du BUT.
Des procédures de sélection diversifiées pour intégrer un bachelor
Le bachelor est une formation post-bac, ouverte à tous types de filières, même si les bacheliers généraux constituent le gros des admis. De nombreuses formations sont présentent sur Parcoursup et sélectionnent sur dossier via la plateforme. C'est notamment le cas des BUT.
En écoles de commerce de nombreux bachelors sont rassemblés dans différents concours comme Passerelle, Pass, Ecricome Bachelor ou Sésame. Côté ingénieurs, il existe aussi plusieurs banques de concours communes comme AvenirBachelor et Puissance Alpha bachelors.
D'autres formations sont accessibles hors de la plateforme nationale notamment en écoles d'art. Pour postuler renseignez-vous directement auprès de l'établissement qui vous intéresse.
Le bachelor, et après ?
Plus de la moitié des diplômés poursuivent toutefois leurs études en cycle master (bac+5), afin d’acquérir une spécialisation plus pointue.